La maternité comme une désillusion.
Nous voyons partout autour de nous des mamans heureuses et épanouies.
Des magazines, en passant par la télévision, sans parler des réseaux sociaux, tout est enjolivé. Les photos sont toutes plus belles les unes que les autres. Des enfants habillés de blancs immaculés, qui se tiennent bien, qui travaillent bien, une maman toujours à l’heure, apprêtée, coiffée, maquillée et working mum épanouie avec une relation de couple merveilleuse. Voilà ce qui est montré. Pourtant chacun ne montre que ce qu’il veut bien montrer, à un instant donné.
Ne serait-ce pas un peu trompeur ? Eh oui, personne ne veut partager une photo de son enfant qui fait une crise et se roule par terre, une cuisine en bazar, un tas de linge non plié et des jouets qui trainent partout. Le regard des autres est très pesant et chacun veut paraitre sous son meilleur jour.
C’est alors qu’un idéal de la maternité peut se forger dans notre esprit. Cet idéal est influencé par la société et ce qui y est véhiculé mais aussi par sa propre histoire, donc par des exigences externes et internes.
La maternité amène des enjeux très forts, parfois trop forts. Les mamans en particulier veulent tout bien faire, quitte à s’oublier elle-même. Elles donnent sans compter. Mais c’est dans le TROP que les choses peuvent déraper.
Cette exigence que l’on porte est trop forte, trop épuisante, elle déconnecte de ce que l’on a envie de vivre profondément. Tout va trop vite, il y a trop de choses à penser, trop de choses à faire. Les demandes sont incessantes et non valorisées.
Il y a un déséquilibre entre nos idéaux et ce que l’on vit concrètement. Alors, on peut ressentir le stress, le découragement et l’épuisement.
Il est tout à fait normal d’éprouver de la difficulté et de vivre de la fatigue quand on est parent mais quand ces émotions deviennent importantes et chroniques, il est important d’en parler à une personne de confiance qui saura être à l’écoute de vos ressentis, de vos craintes et ainsi se sentir compris et soutenu.