Qu'est-ce que le burn-out parental
Est-ce qu’un jour, vous vous êtes sentie tellement épuisée que même l’amour de vos enfants ne suffisaient plus…. D’avoir de moins en moins envie d’être avec eux, voire même d’appréhender ces moments…
D’avoir l’envie de prendre du temps pour vous mais il y a tant et tant à faire à la maison, au travail, pour les enfants. Et puis à quoi bon car de toute façon vous seriez dérangée et sollicitée sans cesse…
Est-ce qu’il vous est arrivé de vous sentir tellement fatiguées que même une bonne nuit ne suffit pas à combler votre besoin de sommeil. Et peut-être que dès le matin, vous n'avez pas la force de commencer cette nouvelle journée ? Car oui, le manque de sommeil durant les premières années de vie de l'enfant peut vous faire craquer.
Mais vous prenez sur vous encore et encore jusqu’à ce que votre épuisement vous mette à terre avec tous vos idéaux.
Car des idéaux nous en avons toutes avant l'arrivée des enfants et puis la réalité nous rattrape et il faut bien admettre que ça n'est pas toujours facile de jongler entre les nuits hachées, les pleurs, les repas à préparer, le travail, les rendez-vous à droite et à gauche. Et puis les injonctions de la parentalité positive, de l'image de la super maman, calme, joyeuse, avec mille idées en tête et toujours apprêtée, pèsent sur nos épaules et nous conduit à vouloir en faire toujours plus et toujours mieux.
La tristesse, la fatigue intense, l'anxiété, l'irritabilité peuvent se réveiller et devenir omniprésents… Et puis, un jour, vous prononcez des mots violents que vous n’auriez jamais pensé dire à votre enfant. Une gifle ou une fessée qui partent sans que vous ayez pu les retenir. Et puis c'est la culpabilité qui débarque et qui vous plonge dans un désarroi et dans une image de vous-même déplorable.
Ce genre de passage à vide, d'autres mamans l'ont vécu et le vivent encore aujourd'hui. Selon la MMM France, 44% des mères auraient vécu un burn-out parental.
Quand cela dure, il ne s'agit plus de fatigue « normale » liée à la vie de parent, mais bien d'un épuisement qui s'installe progressivement. Il peut d'ailleurs arriver à tout âge de l'enfant, de la petite enfance à l'adolescence.
Le terme de burnout permet de comprendre le phénomène de se consumer, de bruler de l’intérieur et de perdre cette petite flamme intérieure qui nous anime.
Qui est le plus touché?
Le parent qui sera le plus impacté sera celui qui est le plus en contact avec la vie quotidienne de la parentalité.
Il peut donc s'agir aussi de la maman ou du papa selon qui s'occupe davantage des enfants.
Il est à distinguer du baby blues ou de la dépression du post partum.
Le burn-out parental est un épuisement physique et émotionnel dû à l’accumulation de multiples facteurs de stress, sur le long terme.
M. Mikolajczak et I. Roskam le décrivent très bien dans leur livre "Le Burn-out parental".
Les facteurs de risques sont multiples
- De l'âge des parents, aux nombres d'enfants dans la fratrie, à la situation d'emploi des parents, la struture familiale
- Le fait d'avoir vécu un évènement traumatique
- Le tempérament des enfants et/ou la précence d'un handicap chez le parent ou l'un des enfants
- Des difficultés à faire face au stress et à gérer ses émotions et celles des autres.
- Le vécu de sa propre enfance
- Le perfectionnisme parental qui impose des exigences personnelles trop élevées
- Les actions éducatives mises en place
- La relation de couple et la question de la répartition des tâches, l'absence du conjoint
- Le manque de soutien et l'isolement
- Le nombre d'informations contradictoires reçues et les injonctions sociétales
Les signes que l'on est à risque d'épuisement parental
- Une énorme fatigue physique ou psychologique. Une bonne nuit ne résout pas cette fatigue chronique intense. On peut voir apparaitre des douleurs physiques diverses. Le parent se sent vidé émotionnellement et physiquement. Il n’arrive pas à reprendre le dessus et peut ne plus réussir à se lever le matin. Quand le stress et les sollicitations sont continuelles et vident toutes les ressources intérieures disponibles.
- Une distanciation émotionnelle. On ne ressent plus d’empathie avec ses enfants, on les évite, on se sent énervé par tout ce qu’ils font. Le parent se montre plus anxieux, irritable, il crie plus souvent. L'ambiance au sein du foyer est tendu. La maman préfère se distancer de ses enfants afin d'assurer le minimum vital et préserver son énergie.
- Un sentiment d’inefficacité et de perte d’épanouissement. Rien ne semble fonctionner comme les parents l'avaient imaginé. Ils se sentent incompétents et perdre petit à petit confiance en eux. Ils n'éprouvent plus de plaisir dans leur rôle parental. Le quotidien devient terne, voire même pénible.
- Un changement entre le parent que l'on était avant et celui que l'on est maintenant. Un parent hyper investi qui devient comme un automate, qui a perdu le sourire et son enthousiasme. Le parent se rend compte de cet état, ce qui le culpabilise énormément.
Le burn-out est la maladie du don, du battant, de celui qui surinvestit son rôle, qui prend soin de sa famille en s'oubliant lui-même. Il donnerait tout pour le bonheur des siens mais il omet le fait qu'il fait aussi partie de cette dynamique familiale et que sa personne est tout aussi précieuse que les autres.
Si vous vous sentez concernés, de près ou de loin. Je vous invite à prendre contact avec moi.